Suite à un courrier envoyé par l’association des parents d’élèves à l’Inspection de l’Éducation Nationale, les parents d’élèves ont été invité le 27 février 2014 à une réunion concernant le problème de couchette pour les enfants de petites sections.
Étaient présents : M.COLLOMB, représentant l’Inspectrice de l’Education Nationale du secteur, Ms. BACHMANN et BOTTEL, représentants de la Mairie, toutes les enseignantes de l’école maternelle, Marie-Line ZANOTA et Christine TENAND pour les parents d’élèves
La rencontre a débuté par les présentations des différents participants.
Les représentants de la Mairie se sont étonnés de la présence de toutes les enseignantes, ils n’attendaient qu’une enseignante, Mme GUILLAUD, mais notre courrier a été mobilisateur.
La visite des locaux a permis de recenser les espaces de couchettes disponibles, soit :
- une salle de couchettes au rez-de-chaussée de 41 m², qui sert lors des rendez-vous avec la médecine scolaire et qui contient donc en plus des couchettes, une table, trois chaises et deux armoires de rangement. Cette salle pourrait accueillir 34 couchettes selon la Mairie (les normes sont de 1,2 m² par enfant), mais n’en contient que 22 actuellement, et au mieux 28, après réinstallation …
- une salle d’accueil périscolaire qui sert aussi de salle pour la chorale, de salle d’activité sportive, de salle vidéo… de 57m², qui accueille actuellement 28 couchettes. Une partie de cette salle contient le matériel qui sert au périscolaire (tables chaises, casiers à livre, …) mais aussi du matériel qui sert aux activités extérieures faute d’autre lieux de rangement. Après rangement et désencombrement, elle pourrait en accueillir 4 à 5 couchettes de plus mais pas davantage.
- la salle de couchettes de l’étage de 32m² qui est occupée actuellement pour le repos des moyens et pour d’autres activités. Elle contient une grande armoire plus une table et quelques chaises, ce qui permet d’y installer 22 tamis. Elle parait difficilement utilisable pour des petits étant donné les difficultés d’accès… La création d’une classe de petits à l’étage et la descente d’une classe de moyens au rez-de-chaussée ne semble pas être une solution envisageable…
En pratique, la remplaçante de Mme Lorimey fait aussi la couchette dans sa classe. Lors de notre visite, 12 couchettes étaient installées entre les tables et les meubles de rangement. Cela pose des problèmes de sécurité, et ne permet pas de faire dormir les enfants dans de bonnes conditions,… de plus, les premiers éveillés doivent rester dans le couloir en attendant que le temps de repos soit terminé.
Les représentants de la Mairie prennent acte de la situation et conviennent que les locaux sont exigus, mal rangés et encombrés mais il n’y a pas de solution de rangement pérenne à l’heure actuelle. Ils entendent les remarques des enseignantes quant au déménagement permanent des différents matériels qui est coûteux en temps et en énergie pour tous. Ils proposent éventuellement la création d’un deuxième cabanon de rangement dans la cour pour désencombrer les salles.
Ils proposent d’utiliser la salle de motricité comme salle de couchettes. Le problème est qu’elle est très encombrée de matériel de sport, très volumineux et long à installer, et qu’elle est beaucoup utilisée…
De plus, l’usage de cette salle de motricité comme couchettes pose des problèmes de surveillance (une ATSEM supplémentaire ?) et d’accès pour les activités de sport pour les enfants car le gymnase et la salle de motricité sont déjà très occupés pour tous les créneaux horaires (les programmes recommandent une séance d’activité physique de 45 min par jour…). Cela poserait aussi un problème d’organisation pour les enseignantes pour la réalisation du décloisonnement (travail en petits groupes) l’après-midi.
La remplaçante de Mme Lorimey souligne qu’elle a des demandes de parents pour un accueil d’enfants externes l’après-midi et elle souhaiterait pouvoir les accueillir.
Il semble difficile de trouver une solution pérenne d’ici la fin de l’année. Le désencombrement des lieux existants s’impose donc, ce qui permettra de gagner quelques places (10 aux plus) pour gérer la demande dans l’urgence actuelle.
M.BOTTEL viendra d’ailleurs le 17 mars à la réunion hebdomadaire des enseignantes et ATSEM pour voir avec elles comment peut s’organiser ce rangement et voir comment mettre en place le nouveau cabanon de stockage dans la cour de récréation. Il viendra aussi négocier avec les ATSEM un éventuel décalage de leur pause de repas et une nouvelle organisation du temps de travail. La réunion a en effet soulevé des questions quant à l’organisation entre enseignantes et ATSEM.
Si les demandes d’accueil s’avéraient plus nombreuses d’ici la fin de l’année, les enseignantes verront si elles accueillent les enfants dans les classes (ce qui pourrait être suffisant si les demandes sont ponctuelles) ou si elles décident d’utiliser une partie de la salle de motricité pour avoir un plus grand nombre de couchages.
La Mairie fournira davantage de tapis de sol, moins encombrants que les couchettes, dans ce sens.
Nous faisons remarquer que cette solution transitoire ne solutionne pas la question de la rentrée prochaine.
M.COLLOMB (rejoint par les enseignantes) convient que le discours tenu jusqu’à présent lors des inscriptions, c’est-à-dire que les enfants non demi-pensionnaires ne peuvent être accueillis l’après-midi, n’est pas acceptable et ne sera pas renouvelé aux parents.
Nous renouvelons notre demande d’un bâtiment modulaire qui pourrait être mis dans la cour, ou pourquoi pas sur le terrain de football accessible depuis l’entrée de l’école.
M.BACHMANN nous dit que le même problème de places se pose dans nombre d’écoles de Villeurbanne et que des demandes de cet ordre sont déjà à l’étude pour d’autres groupes scolaires, Croix-Luizet ne serait donc sans doute pas prioritaire ! Comme toujours…
Une refonte des périmètres scolaires et des projets de création de groupes scolaires seraient à l’étude mais pas pour un horizon à septembre 2014 !
Pour l’instant et pour Croix Luizet, les projections pour la rentrée 2014 en Petite Section sont d’environ 95 enfants, soit à peu près la même chose que cette année, mais toujours à 10 places d’une ouverture de 10ème classe ! Les enseignantes évoquent l’épineuse question des dérogations au périmètre scolaire et regrettent de ne pas être soutenues par la Mairie quand l’école émet un avis défavorable à une dérogation pour cause de manque de place… M.COLLOMB souligne que les dérogations devraient être refusées en l’état actuel de la situation. Pas de réponse de la Mairie sur ce point…
Les représentants de la Mairie ne sont pas capables de nous donner une solution pour la rentrée de septembre. La solution de l’utilisation de la salle de motricité semble être la seule retenue pour le moment mais elle fera l’objet d’une concertation entre les représentants de la Mairie et l’Education Nationale car elle nécessite une discussion de la répartition des temps d’activités sportives prévus au programme.
Les enseignantes n’y sont pas très favorables car, si on supprime la salle de motricité, elles se retrouvent dans la configuration existante il y a plusieurs années, avant la création du gymnase, quand il n’y avait qu’une seule salle de sport. Elles ne pouvaient alors pas faire de sport tous les jours avec les enfants et il sera difficile de proposer aux enfants différents types d’activité en fonction de leurs âges comme c’est le cas actuellement. M.COLLOMB leur indique que l’Inspectrice de l’Education Nationale négociera avec la Mairie sur ce point, mais il faudra sans doute parvenir à un compromis sur certains points dont celui-là.
M.BOTTEL émet l’hypothèse d’une utilisation plus fréquente du terrain de sport adjacent pour combler le manque créé par l’utilisation de la salle de motricité. Mais cela ne pourrait se faire que les jours de beau temps et quand le terrain n’est pas déjà utilisé par l’élémentaire ou les collèges…
M.COLLOMB a même soulevé la réquisition d’une classe de l’école élémentaire mais nous lui rappelons que, là aussi, les locaux sont déjà bien rares…
A 13h30, l’heure de retour des enfants, la réunion s’achève sur un sentiment d’inachevé, sans réponse concrète.
Toutefois, les représentants de la Mairie ont reconnu qu’il y avait un véritable problème de places et, pas seulement d’encombrement. M.COLLOMB a aussi pu leur renvoyer les difficultés rencontrées par les enseignantes face à des solutions qui peuvent paraître simples sur le papier, mais pas si simples à mettre en œuvre en réalité.
Nous avons demandé à M.COLLOMB, comme aux deux représentants de la Mairie, un retour d’information sur les décisions qui seront prises pour la rentrée prochaine pour l’accueil des petites sections.
Rédacteur:Christine TENAND et Marie-Line ZANOTA